Introduction. - Le cancer du pancreas exocrine est responsable de 6 000 deces par an en France. Au cours de l'evolution de cette neoplasie, les thromboses veineuses sont frequentes. A l'oppose, les thromboses arterielles sont rarement decrites. Exegese. - Nous rapportons l'observation d'une patiente agee de 59 ans atteinte d'un adenocarcinome pancreatique d'emblee inoperable. Le traitement par gemcitabine a permis d'obtenir une amelioration rapide et persistante de l'etat general et une duree de survie prolongee (18 mois). Cette longue evolution s'est brutalement compliquee d'une occlusion de l'artere splenique. Conclusion. - La thrombose de la veine splenique est une complication frequente et banale au cours du cancer du pancreas, souvent asymptomatique, facilement mise en evidence par le scanner abdominal. En revanche, les thromboses arterielles sont rares. Cette rarete peut s'expliquer soit par la survenue sporadique de cas au hasard de l'evolution de la pathologie sous-jacente, soit par une complication vasculaire negligee en raison du pronostic effroyable de cette maladie avant l'utilisation des therapeutiques anticancereuses actuellement disponibles.
Introduction. - Pancreatic cancer is responsible for 6,000 deaths per year in France. During the course of the disease, venous thrombosis is common. Conversely, arterial thrombosis is rarely described. Exegesis. - We report the case of a 59-year-old patient with pancreatic adenocarcinoma. Treatment by gemcitabine allowed rapid and persistent improvement of the body weight and a prolonged survival (18 months). Sudden complication, i.e. splenic arterial thrombosis, reversed the favorable outcome. Conclusion. - Splenic venous thrombosis is a frequent complication occurring in the course of pancreatic cancer. It is easily diagnosed using abdominal computerized tomography. Arterial thrombosis is rarely observed. It might be due to either sporadic, unexpected, occurrence of cases related to the evolution of underlying pathological mechanisms, or to omitted treatment of vascular complications, as until the introduction of new anticancer drugs this disease was considered to be of very poor prognosis.