En 1999, trois tests rapides (Prionics, Bio-rad et Enfer) ont été validés par la Commission Européenne pour le diagnostic post-mortem de l'ESB chez les bovins. Aujourd'hui, ils sont utilisés à grande échelle sur le territoire européen. Ils reposent tous sur une détection immunologique de la PrPres. En l'absence d'anticorps reconnaissant spécifiquement la PrPres dans sa conformation native, la distinction avec la forme normale de la PrP est obtenue sur la base des propriétés biochimiques de la forme anormale (résistance à la protéinase K, agrégation en présence de détergents). Dans tous les cas, ces tests incluent une étape de dénaturation de la PrPres afin de permettre sa détection à l'aide d'anticorps. Appliqués sur des populations de bovins “à risques” ou sur les animaux abattus pour la consommation humaine, ils ont permis de préciser l'étendue réelle de l'épizootie et d'éliminer efficacement de la chaîne alimentaire les animaux présentant un risque pour l'homme. Depuis 2002, ils sont aussi utilisés pour le diagnostic post-mortem de la tremblante chez les ovins et les caprins. Cinq nouveaux tests ont été récemment évalués par la Commission européenne (ID-Lelystad ; Perkin-elmer, Prionics Check LIA, UCSF, Imperial college) mais il est trop tôt pour évaluer la place qu'ils tiendront sur le terrain. Les tests actuels permettent une détection préclinique des ESSTs, notamment chez les ovins où une détection très précoce est possible sur les organes lymphoïdes périphériques. Cependant, à ce jour, aucun test sur animal vivant n'a été véritablement validé. Compte tenu du nombre d'équipes de recherche maintenant mobilisées sur cet objectif, il est raisonnable d'attendre des développements spectaculaires dans les années à venir.
In 1999, three rapid tests (Prionics, Bio-Rad, Enfer) have been validated by the European Commission for the post-mortem diagnosis of BSE in cattle. They are now used on a large scale over the entire Europe. In absence of antibodies specifically recognizing the native conformation PrPres, its selective determination is based on the biochemical properties of this abnormal form (PK resistance, aggregation in presence of detergents). In addition, all these tests include a denaturation step so that PrP can be detected by appropriate antibodies. When applied on “risk populations” or on “healthy animals” entering into the human food chain, these rapid tests have provided a better estimation of the epizootic and allowed an efficient removal of animals bearing a risk for human consumption. Since 2002, they have also been used for the post-mortem diagnosis of scrapie in sheep and goat. Five new tests have been recently evaluated (ID-Lelystad; Perkin-elmer, Prionics Check LIA, UCSF, Imperial college) but it is too early to know which place they will take in the field. Current tests allow a preclinical diagnosis of TSE, especially in sheep and goats for which a very early detection is possible in peripheral lymphoid tissues. However, to date, no test on living animal has been validated. Taking into account the important number of research teams now involved on this topic one may expect spectacular progress in the forthcoming years.