Lors d’un séjour à l’étranger, les personnes ayant une allergie alimentaire (AA) peuvent rencontrer des difficultés pour suivre le régime d’éviction. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’une AA dans la décision, l’organisation et le déroulement d’un séjour à l’étranger.L’enquête a été menée par un questionnaire mis en ligne du 1/10 au 15/12/2014 sur le site de l’Observatoire régional de la santé et des affaires sociales en Lorraine et des associations française et belge pour la prévention des allergies, diffusé par les réseaux sociaux. Les 45 questions visent à savoir si l’AA impacte les voyages à l’étranger, induit des comportements particuliers, si des réactions sont survenues lors des séjours.Cent deux personnes allergiques (62 F/40 H) âgées de 20,25±14,6ans ont répondu. Les allergènes incriminés sont : fruits à coques (52 %), arachide (43 %), lait (31 %), soja (22 %), œuf (19 %), sésame (15 %), autres(46 %). Sept personnes ne voyagent pas pour des raisons personnelles, 14 ne voyagent pas à cause de leur AA, 81 ont voyagé à l’étranger, 89 sont porteurs d’une trousse d’urgence.La traduction de l’allergène dans la langue du pays visité n’est pas connue par 18 d’entre eux, 48 ne connaissent pas la législation UE concernant les allergènes à étiquetage obligatoire (AEO), 72 ne connaissent pas celle du pays visité hors UE, 37 transportent leur alimentation lors d’un séjour à l’étranger. Des réactions allergiques lors d’un voyage sont rapportées par 24 personnes.L’enquête démontre l’impact important de l’AA qui contraint 15 % des allergiques à ne pas voyager à l’étranger et 36 % à transporter leur alimentation. Un quart des personnes interrogées a présenté une réaction allergique à l’étranger. L’attention est attirée par le manque de connaissance de la législation des AEO.Cette étude souligne le besoin d’éducation du patient pour la maîtrise du risque allergique, en particulier l’étiquetage des AEOet la nécessité d’une harmonisation des réglementations à l’échelle internationale [1].