L'infection nosocomiale en urologie (IN) est a differencier de l'infection urinaire nosocomiale (IUN). Cette derniere, en effet, est plus frequente dans les services de reanimation, de reeducation ou de long sejour que dans les secteurs de chirurgie urologique. En revanche, l'infection nosocomiale en urologie est plus complexe car elle ajoute au risque urinaire, celui de la chirurgie : infections du site operatoire, infections sur catheter, infections pulmonaires. L'urologue, quelle que soit sa pratique (a l'hopital ou en clinique), est concerne par le risque lie a l'IN. Ce risque s'impose aujourd'hui dans l'opinion publique ainsi qu'aux autorites de tutelle comme un indicateur permanent de la qualite des soins. Selon des etudes menees aussi bien aux Etats-Unis qu'en France, l'IN en urologie est dependante de l'environnement chirurgical, de la preparation peri-operatoire du patient, des techniques de sterilisation, de l'antibioprophylaxie et de l'usage de sondes urinaires. Des ameliorations ont deja vu le jour notamment dans la prevention des infections a germes multiresistants. Mais de nombreuses questions restent sans reponse du fait d'un manque de donnees scientifiques fiables, et de la difficulte d'organiser des etudes rigoureuses dans ce domaine. Les futurs progres sont en grande partie lies a l'implication des administrations hospitalieres et des tutelles pour debloquer les moyens financiers qui permettront non seulement les etudes, mais la mise en place des techniques, structures et conditions visant a reduire l'infection nosocomiale en urologie.
Hospital acquired infections represent a medical priority for surgeons as well as anesthetists and nursing staff. ANAES charged with national hospital accreditation program establishes protocols and objectives to be attained in terms of quality of care and patient satisfaction. According to available pilot studies, prevention of hospital acquired infections relies on surgical environment, preoperative patient preparation, sterilisation techniques, antibiotic prophylaxis and catheter care. Great improvements are under way in this domain and in management of multiresistant bacterial infections with a decrease in multiresistant kelbsiella infections. Our optimism is however tempered by the increase in methicillino-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) infections. Many questions on nosocomial infections are still unanswered due to insufficient scientific evidence and difficulty in organising rigorous studies. Further progress will require a full involvement of hospital administrations and funding health organisations to provide the financial support required to implement preventive procedures and related architectural modifications.