Examiner l’association de la prolactine et de l’allaitement (ALL) sur le profil métabolique de femmes avec (n=20) ou sans antécédent de diabète gestationnel (DG) (n=27) deux mois après l’accouchement.Les réponses insulinémiques et glycémiques ont été calculées suivant un test oral de tolérance au glucose de 75g, après l’accouchement (8,7±0,8 semaines). La résistance à l’insuline a été estimée avec les indices HOMA-IR et Cederholm. Les femmes ont été réparties en deux groupes : celles qui allaitaient exclusivement (n=24) ou non exclusivement (n=5)(ALL+) et celles qui n’allaitaient pas (n=18, ALL-) et ce, deux mois après l’accouchement.pourcentage de femmes avec un antécédent de DG, le gain de poids durant la grossesse, la rétention du gain de poids ainsi que l’indice de masse corporelle (IMC) mesuré deux mois après l’accouchement étaient similaires entre les deux groupes. Le glucose et l’insuline à jeun, la réponse insulinémique ainsi que l’HOMA-IR étaient significativement plus élevés chez ALL- (p=0,01 pour tous) et ce, même après ajustement pour l’IMC. Les niveaux de prolactine étaient significativement plu s faibles chez ALL-(11,4±6,8 vs. 44,7±25,7μg/l, p=0,0001). Les niveaux de prolactine étaient corrélés avec le glucose et l’insuline à jeun, la réponse insulinémique, l’HOMA-IR (ρ variant de − 0,30 à − 0,45) et avec le % de femmes ALL (ρ=0,79, p≤0,05 pour tous). Chez ALL-, la prolactine corrélait aussi inversement avec la glycémie et les triglycérides et positivement avec la sensibilité à l’insuline. Le cholestérol total/HDL-cholestérol et les niveaux de triglycérides étaient plus élevés alors que les niveaux de HDL-cholestérol étaient plus faibles chez ALL- et ce, même après ajustement pour l’IMC (p=0,01 pour tous).Les niveaux de prolactine et l’allaitement sont associés à un meilleur profil métabolique chez des femmes avec ou sans antécédent de DG deux mois après l’accouchement.