La fréquence cardiaque (FC) et la rigidité artérielle sont souvent augmentées chez les diabétiques de type 2 (DT2) et les obèses. Ces altérations sont toutes deux associées à un plus mauvais pronostic cardio-vasculaire. La viabilité myocardique sous-endocardique (SEVR) peut être réduite par un raccourcissement de la durée de la diastole (DD) et une plus forte rigidité aortique. Le but était d’explorer la relation entre SEVR et DD et la rigidité artérielle chez des DT2 et des obèses non diabétiques.Nous avons inclus 607 DT2 âgés de 58,5 ± 10,8 ans, IMC = 31,2±6,43 kg/m 2 et 185 patients obèses âgés de 40,5 ± 13,5 ans, IMC = 39,1±6,4 kg/m 2 , sans diabète connu ni découvert à la charge en glucose. Tous étaient en prévention primaire et asymptomatiques au plan cardiaque. Par tonométrie d’aplanation (SphygmoCor ® ) ont été mesurées la fréquence cardiaque (FC), DD, la pression et la rigidité artérielle aortiques et radiales (index d’amplification AIx ajusté sur une FC de 75 battements/minute) et la vitesse de l’onde de pouls. Le pourcentage de DD (DD %) a été calculé ((DD/durée du cycle cardiaque) x100) ainsi que SEVR (aires sous la courbe de pression aortique diastolique/systolique).Chez les DT2 et les obèses respectivement, DD % corrélait négativement avec FC (r = −0,826 et r = −0,638, p < 0,0001) et SEVR corrélait fortement à DD % (r = 0,927 et r = 0,536, p < 0,0001). SEVR était corrélée seulement chez les DT2, de façon beaucoup plus faible, avec AIx aortique ajusté (r = −0,371, p < 0,0001) et non significativement avec la pression pulsée centrale ni périphérique ni la vitesse de l’onde de pouls chez les DT2 ni les obèses.Chez les DT2 et les obèses non diabétiques, l’accélération de la FC s’accompagne d’un raccourcissement de la diastole cardiaque qui à son tour joue un rôle beaucoup plus important que la rigidité artérielle dans la réduction de la viabilité myocardique sous-endocardique. Ces mécanismes peuvent compromettre le pronostic coronarien.