Le syndrome néphrotique idiopathique évolue par poussées, souvent sur plusieurs années. La morbidité du SN corticosensible est liée à l’évolution prolongée et aux complications des traitements stéroïdiens et immunosuppresseurs. Mieux connaître l’évolution sous traitement est un prérequis à l’optimisation des stratégies de traitement.Nous rapportons le suivi à 5 ans d’une cohorte exhaustive d’enfants, âgés de 6mois à 16 ans, résidant au diagnostic en Île-de-France, ayant présenté une première poussée de SNI entre décembre 2007 et mai 2010 (NEPHROVIR).Le SN était corticosensible chez 174 patients (92 %), 36 ont présenté une poussée unique (20 %). Sur 138 rechuteurs, 94 sont devenus corticodépendants, dont les deux tiers dès la première poussée. Cinquante pour cent (88) des patients corticosensibles ont reçu un ou plusieurs traitements à visée d’épargne stéroïdienne. Après 5 ans d’évolution, 1 rechuteur sur 2 et deux tiers des corticodépendants sont toujours sous traitement.Le suivi de la cohorte NEPHROVIR montre que le protocole de traitement de la première poussée de SNI chez l’enfant conduit à une fréquence élevée de corticodépendance et une évolution prolongée malgré plusieurs lignes de traitement, faisant questionner la stratégie de traitement de la première poussée.