Campylobacter fetus infections usually occur in immunodepressed patients or patients presenting with diabetes mellitus or cancer. They rarely cause diarrhea but frequently cause bacteremia or vascular diseases. The therapeutic management is not well codified and fluoroquinolone resistance is continuously increasing.We conducted a retrospective study of C. fetus infections from January 2007 to August 2013 at the Limoges teaching hospital. The infections were defined by at least 1 bacteriological sample positive for C. fetus.Twenty patients were included (15 men), with an average age of 73 years (43–91). Sixteen presented with cancer, 12 with solid cancer including 9 of the urinary tract, and 9 patients with hematologic diseases. Five patients presented with diabetes mellitus, 9 with isolated bacteremia, 3 with cellulitis, and 3 with septic arthritis. The diagnosis was made by blood cultures for 17 patients. Twenty percent of the isolates were resistant to amoxicillin and 30% to fluoroquinolones. The therapeutic regimens and the treatment duration were quite different. The outcome was unfavorable for 3 patients whose implanted port had not been removed and 1 with subdural hematoma infection. 1 patient died.C. fetus infection occurs in case of underlying diseases, most frequently promoting urinary tract cancer. Fluoroquinolones must not be used without susceptibility testing and catheters should be removed.
Les infections à Campylobacter fetus surviennent généralement chez des patients immunodéprimés ou avec des antécédents de diabète ou de néoplasie. Les diarrhées sont rares et l’on constate essentiellement des bactériémies isolées ou des atteintes vasculaires. Le traitement est mal codifié et les résistances acquises aux fluoroquinolones sont en augmentation constante.Étude rétrospective au CHU de Limoges, entre janvier 2007 et août 2013 portant sur les infections à C. fetus, définies par la présence d’au moins un prélèvement bactériologique positif à C. fetus.Vingt patients ont été inclus (15 hommes), avec un âge moyen de 73ans (43–91). Seize patients étaient porteurs d’une néoplasie : 12 présentaient un cancer solide dont 9 d’origine urinaire et 9 des pathologies hématologiques. Cinq étaient diabétiques. Neuf patients présentaient une bactériémie isolée, 3 une dermo-hypodermite et 3 une arthrite septique. Le diagnostic était réalisé sur les hémocultures chez 17 patients. On notait 20 % de résistance à l’amoxicilline et 30 % de résistance aux fluoroquinolones. Les schémas thérapeutiques étaient très variés, de même que les durées de traitement. L’évolution était défavorable chez les 3 patients chez qui le site implantable n’avait pas été retiré et chez une patiente avec une infection d’hématome sous-dural. Un patient était décédé.Les infections à C. fetus surviennent en présence de pathologies sous-jacentes favorisantes essentiellement des néoplasies à point de départ urinaires. Les fluoroquinolones ne doivent pas être utilisées avant obtention d’un antibiogramme et les cathéters doivent être retirés pour améliorer le pourcentage de guérison.