The prevalence of breastfeeding in France is one of the lowest in Europe: 65% of infants born in France in 2010 were breastfed when leaving the maternity ward. Exclusive breastfeeding allows normal growth until at least 6 months of age, and can be prolonged until the age of 2 years or more, provided that complementary feeding is started after 6 months. Breast milk contains hormones, growth factors, cytokines, immunocompetent cells, etc., and has many biological properties. The composition of breast milk is influenced by gestational and postnatal age, as well as by the moment of the feed. Breastfeeding is associated with slightly enhanced performance on tests of cognitive development. Exclusive breastfeeding for at least 3 months is associated with a lower incidence and severity of diarrhoea, otitis media and respiratory infection. Exclusive breastfeeding for at least 4 months is associated with a lower incidence of allergic disease (asthma, atopic dermatitis) during the first 2 to 3 years of life in at-risk infants (infants with at least one first-degree relative presenting with allergy). Breastfeeding is also associated with a lower incidence of obesity during childhood and adolescence, as well as with a lower blood pressure and cholesterolemia in adulthood. However, no beneficial effect of breastfeeding on cardiovascular morbidity and mortality has been shown. Maternal infection with hepatitis B and C virus is not a contraindication to breastfeeding, as opposed to HIV infection and galactosemia. A supplementation with vitamin D and K is necessary in the breastfed infant. Very few medications contraindicate breastfeeding. Premature babies can be breastfed and/or receive mother's milk and/or bank milk, provided they receive energy, protein and mineral supplements. Return to prepregnancy weight is earlier in breastfeeding mothers during the 6 months following delivery. Breastfeeding is also associated with a decreased risk of breast and ovarian cancer in the premenopausal period, and of osteoporosis in the postmenopausal period.
La prévalence de l’allaitement maternel en France est une des plus faibles des pays européens : 65 % des enfants nés en France en 2010 étaient allaités au sortir de la maternité. L’allaitement maternel exclusif permet une croissance normale au moins jusqu’à l’âge de 6 mois, et peut être poursuivi jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus, à condition d’être complété par la diversification alimentaire à partir de 6 mois. Le lait de femme contient des hormones, des facteurs de croissance, des cytokines, des cellules immunocompétentes, etc., et possède de nombreuses propriétés biologiques. Sa composition varie en fonction de l’âge de l’enfant, de son terme, et du moment de la tétée. L’allaitement maternel est associé à un bénéfice sur le plan cognitif, modeste, mais dont il serait dommage de ne pas faire bénéficier l’enfant. Si sa durée est supérieure à 3 mois, l’allaitement maternel diminue l’incidence et la gravité des infections digestives, ORL et respiratoires. S’il est prolongé au moins 4 mois, l’allaitement maternel exclusif permet une réduction du risque allergique (asthme, eczéma) pendant les 2 à 3 premières années de la vie chez les nourrissons à risque (père, mère, frère ou sœur allergique). Il participe également à la prévention ultérieure de l’obésité pendant l’enfance et l’adolescence.Parvenus à l’âge adulte, les enfants allaités ont une tension artérielle et une cholestérolémie inférieures à celles des enfants nourris au lait artificiel. Aucun effet bénéfique sur la morbidité et la mortalité cardio-vasculaire à l’âge adulte n’a cependant été mis en évidence. L’infection maternelle par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C ne constitue pas une contre-indication de l’allaitement, à l’inverse de l’infection maternelle par le VIH et de la galactosémie. Une supplémentation en vitamine D et en vitamine K est nécessaire chez le nourrisson au sein. Très peu de médicaments contre-indiquent de façon formelle la poursuite de l’allaitement maternel. Le prématuré peut être allaité par sa mère et/ou recevoir son lait, sous réserve qu’il bénéficie d’une supplémentation en énergie, protéines et sels minéraux. La perte de poids de la mère est plus rapide dans les 6 premiers mois du post-partum. L’allaitement maternel diminue l’incidence des cancers du sein et de l’ovaire avant la ménopause, et réduit l’augmentation du risque d’ostéoporose lié à la ménopause.