Parmi les diverses formes d'etats depressifs, dont la frequence est evaluee (enquete CREDES) a 15<space>% en moyenne (10<space>% chez les hommes et 22<space>% chez les femmes), la distinction essentielle doit porter desormais sur la difference entre depression de nature unipolaire et depression bipolaire. Ces depressions bipolaires, encore mal connues, representeraient 30 a 50<space>% des patients deprimes venant chercher un traitement. Qu'il s'agisse de bipolarite du type I ou II, cette distinction est sans probleme lorsque le trouble bipolaire maniaco-depressif est connu et atteste par des antecedents maniaques (type I) ou hypomaniaque (type II). Elle devient problematique lorsque manquent ces antecedents. Le clinicien doit desormais avoir constamment a l'esprit qu'une depression peut etre <space>pseudo-unipolaire<space> , et qu'il convient toujours de rechercher des indices de bipolarite (antecedents familiaux, temperaments et petits signes de bipolarite, et autres indices cliniques). En effet, le traitement est different pour ces deux types de depression, les antidepresseurs comportant des inconvenients et apportant des complications chez les bipolaires, en particulier les virages de l'humeur, l'induction de cycles rapides, une mixite dysphorique, etc. Divers algorithmes sont regulierement proposes et de nouvelles molecules testees.
Major depressive episodes have a high prevalence (men=10<space>%, women=22<space>%). A recent French study (CREDES) gives a figure of 15<space>%. There are several types of clinical presentations, but the most important task for the clinician is to differentiate unipolar depression from bipolar depression. This is relatively simple when there are clear antecedents of mania (type I) or hypomania (type II) or even clear familial bipolar antecedents. It is much more difficult when it is a ''pseudo-unipolar'' depression, without these types of cues. One must then look for risk factors of bipolarity (familial antecedents, bipolar temperaments, soft signs of bipolarity, and other clinical indications). It is now well established that these two types of depression require very different treatments. In the bipolar spectrum, antidepressant drugs can induce side-effects and complications, especially rapid-cycling, mood-swings, dysphoric and mixed states. Several types of guidelines are regularly proposed and new medications are tested.