Les hypoglycémies factices de l’adulte sont dues à une auto-administration d’insuline ou d’un insulinosécrétagogue, ces pathologies constituent les causes les plus fréquentes du syndrome de Münchhausen.Nous rapportons dans cette étude quatre cas d’hypoglycémie factice.Nos patients sont tous de sexe féminin, âgés respectivement de 15, 16,21 ans et 40 ans, trois de nos patientes sont diabétiques, dont deux diabétiques de type 1 et une DT2 avec une durée moyenne d’évolution du diabète de 4 ans, elles ont été admises au service dans un tableau d’hypoglycémie sévère à 0,2 et 0,3 g/L persistante malgré l’arrêt de l’insulinothérapie chez les patientes diabétiques et malgré une perfusion continue de G10 %. Les dosages hormonaux ont montré des taux de cortisolémie élevée adaptée chez toutes nos patientes, avec des taux d’insulinémie élevés et peptide C normaux chez deux patientes (DT1), et de taux d’insulinémie et de peptide C élevées et inadaptées chez les deux autres (DT2 et la patiente non diabétique), avec une TDM pancréatique sans anomalies pour les deux cas échéants. Un entretien psychologique a révélé la présence de conflits parentaux pour nos trois jeunes patientes avec notion de prise factice d’insuline rapide pour les deux patientes DT1 et la prise factice de glibenclamide pour la patiente non diabétique, alors que la dernière patiente révèle la notion de séparation conjugale récente.Les hypoglycémies factices constituent un trouble psychiatrique de diagnostic difficile. Il s’agit le plus souvent de patients de sexe féminin ayant un accès facile aux traitements hypoglycémiants. Un suivi psychiatrique est nécessaire pour éviter les récidives qui peuvent engager dans cette situation le pronostic vital.Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.