Sudden death and stroke afflicted a family from rural Quebec with such frequency as to be called the Coaticook curse by the local community. In Montreal in the late 1950s, a team of physicians led by J.A.P. Paré investigated this family for inherited cardiovascular disease. Their efforts resulted in an extensive and now classic description of familial hypertrophic cardiomyopathy. A quarter of a century later, the same family was the subject of linkage analysis and direct sequencing, culminating in the isolation of a mutation in the gene encoding the β myosin heavy chain. MYH7 was the first gene implicated in a cardiovascular disease, which paved the way for identification of mutations in other heritable disorders, mechanistic studies, and clinical applications, such as predictive testing. The present era of cardiovascular genomics arguably had its inception in the clinical observations of Dr Paré and his colleagues more than 50 years ago.
Dans une petite communauté rurale du Québec, une famille avait été tellement éprouvée par les morts subites et les AVC que ses concitoyens avaient surnommé ce phénomène la malédiction de Coaticook. À Montréal, à la fin des années 1950, une équipe de médecins menée par le Dr J.A.P. Paré a étudié cette famille qui semblait atteinte d’une maladie cardiovasculaire héréditaire. Ces travaux ont donné lieu à une description détaillée et désormais classique de la cardiomyopathie hypertrophique familiale. Un quart de siècle plus tard, cette même famille a fait l’objet d’une analyse par liaison génétique et de séquençage direct qui s’est soldée par la découverte d’une mutation du gène codant pour la chaîne lourde de la bêta-myosine. Le gène MYH7 a été le premier gène associé à la maladie cardiovasculaire. Sa découverte a ouvert la voie à l’identification de mutations liée à d’autres affections héréditaires, à des études mécanistiques et à des applications cliniques comme les tests de dépistage génétique. On peut donc affirmer que les travaux effectués par le Dr Paré et ses collègues, il y a de cela plus de 50 ans, ont constitué le premier jalon de la génomique cardiovasculaire telle que nous la connaissons aujourd’hui.