Le bénéfice de l’activité physique sur la santé est largement démontré par de nombreuses études depuis plus de vingt ans.La promotion de l’activité physique est devenue ces dernières années un véritable enjeu de santé publique, d’autant plus dans un contexte de sédentarisation de notre société.Le médecin généraliste occupe une place centrale dans ce rôle de promotion de l’activité physique mais les moyens pour y parvenir sont encore mal définis.La ville de Strasbourg a mis en place en octobre 2012 un nouveau dispositif, inédit en France, de prescription de l’activité physique sur ordonnance : « Sport-Santé sur ordonnance ».Notre objectif est de montrer l’efficacité de cette expérimentation par l’augmentation du niveau habituel d’activité physique des patients inclus et par l’amélioration de leur qualité de vie.Tableau - Communication P058.ItemsPoidsSuivi biologiqueApports protéiquesApports énergétiquesIndication NPApproprié91 % poids connu au démarrage31 % poids suivi 2x/sem21 % biologie complète avant démarrageSuivi : 2 % (tests hépatiques 1x/sem), 38 % électrolytes (2x/sem)90 %74 %40 %Inapproprié9 % poids inconnu au démarrage69 % poids non suivi 2x/semTriglycérides non dosés10 %26 %60 %Les 65 patients de notre étude ont été inclus entre mars 2013 et juin 2013. Ils ont reçu une prescription d’activité physique sur une ordonnance rédigée par un médecin généraliste. Les patients ciblés sont des patients sédentaires qui présentent au moins l’une des pathologies suivantes : obésité, diabète non insulinodépendant, pathologie cardio-vasculaire stabilisée (hypertension artérielle, coronaropathie, cardiopathie).Munis de leur prescription ils se sont présentés chez un éducateur sportif mis à disposition par la ville de Strasbourg qui les a orientés vers différentes activités physiques adaptées.Nous avons évalué la participation de ces patients aux activités du dispositif et leur avons demandé de répondre au questionnaire d’activité physique de Ricci et Gagnon ainsi que de remplir le questionnaire de qualité de vie SF36. Ils ont aussi effectué un test de marche de 6 minutes. Leur poids a aussi été demandé.Cette évaluation a été faite 6 mois puis un an après leur inclusion.Après 6 mois de suivi le score d’activité physique de Ricci et Gagnon a été significativement amélioré, ainsi que le score de qualité de vie SF36 et ceci d’autant plus que la participation aux activités du dispositif a été importante. La distance parcourue au test de marche de six minutes a augmenté.Une perte de poids de 2kg est mesurée et de manière significative.À un an, même si les résultats sont moins souvent statistiquement significatifs, on constate un maintien de l’amélioration des critères d’évaluation, y compris du poids.L’évaluation à 6 mois du dispositif « Sport-Santé sur ordonnance » a permis d’obtenir des résultats prometteurs qui nécessitaient d’être confirmés à plus long terme. À un an, même si les résultats sont moins souvent statistiquement significatifs, on constate un maintien de l’amélioration des critères d’évaluation. La perte de la significativité était attendue, en effet les critères d’évaluation se sont améliorés entre l’inclusion et 6 mois, ils ne pouvaient pas s’améliorer de manière aussi importante entre 6 mois et un an. Néanmoins le bénéfice semble se maintenir.Grace à ces résultats on peut espérer voir ce type de dispositif se développer et donner aux médecins généralistes un outil efficace pour donner suite à leurs prescriptions d’activité physique.