L’alimentation moderne et la sédentarité contribuent largement à l’augmentation du nombre de personnes en surpoids et obèses de ces dernières années. Ces dernières années, il à été montré que les œstrogènes et les récepteurs qui y sont associés (ERα et ERβ) semblent jouer un rôle important dans le maintien de l’homéostasie énergétique. Il semble important de mieux identifier les facteurs liés aux modes de vie qui peuvent moduler l’expression de ces récepteurs en relation avec la tolérance au glucose. L’objectif de cette étude était de mesurer, d’une part, les effets d’un régime obésogène high fat/high sucrose (HF/HS) sur la tolérance au glucose mais également l’expression de ER alpha, ER bêta et GLUT4 dans le foie, le tissu adipeux et le muscle squelettique chez le rat Wistar. D’autre part, le second objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’un retour à un régime standard couplé ou non à de l’entraînement en endurance de faible intensité sur ces mêmes paramètres.Soixante-quinze rats mâles Wistar ont été soumis à un régime HF/HS, 15 rats ont suivi un régime standard. Au bout de 16 semaines, 15 témoins et 15 animaux du groupe HF/HS ont été sacrifiés. Trente ont poursuivi le régime HF/HS et 30 ont débuté un régime standard. Dans chacun de ces deux groupes, 15 sont restés sédentaires et 15 ont suivi un entraînement en endurance (5 fois/sem, 10m/min de course) pendant 8 semaines. À la fin des 8 semaines, les groupes SED et EXO ont été sacrifiés. La composition corporelle a été obtenue par DXA ; un test oral de tolérance au glucose a permis d’évaluer l’insulinosensibilité. L’expression protéique a été mesurée par western blot.La masse grasse a augmenté de façon significative avec le régime HF/HS, et a été diminuée suite au retour au régime normal et au programme d’entraînement (p<0,05). Le régime riche en lipides a entraîné une augmentation de l’AUC pour le glucose. Le retour au régime standard couplé ou non à l’entraînement n’a induit qu’une tendance à la diminution pour l’AUC du glucose (p<0,07). Le régime HF/HS a altéré l’expression de ERα et ERβ uniquement dans certains tissus tel le muscle squelettique. L’expression de GLUT4 a diminué uniquement dans le tissu adipeux suite au régime HF/HS. Le retour à un régime standard couplé à l’entraînement a augmenté l’expression des ERs dans le muscle squelettique et le tissu adipeux alors que l’expression de GLUT4 n’a pas été modifiée par ces deux traitements.L’adaptation nutritionnelle seule ou couplée à un entraînement en endurance de faible intensité semble être un modulateur important de l’expression des ER. Néanmoins, ces dernières modifications ne sont pas nécessairement reliées à des modifications de la tolérance au glucose.