Le phénomène de l’aube contribue à l’hyperglycémie chronique chez les diabétiques de type 2 traités par antidiabétiques oraux (ADOs). Notre but est de savoir si l’âge intervient sur ce phénomène.81 diabétiques de type 2 traités par ADOs sont séparés en 3 groupes de 27 en fonction de l’âge après appariement sur l’HbA1c : groupe I : 70 ans, groupe II : 60–69 ans, groupe III : -59 ans. Tous les patients ont un enregistrement glycémique continu (CGMS). Deux glycémies clés sont repérées sur les profils glycémiques : i) le minimum nocturne (G min), ii) la glycémie avant le petit déjeuner (GPD). Le phénomène de l’aube est quantifié en valeur absolue : −G, mg/dl = GPD – G min et en valeur relative : G % = (GPD – Gmin) × 100/Gmin.Dans les 3 groupes l’HbA1c (moyenne = 8 %) et les profils glycémiques sur 24h sont similaires. L’intensité du phénomène de l’aube est identique en valeur absolue (−G, mg/dl) : 22, 0±24,3, groupe I; 21,3±18,5, groupe II et 18,0±18,6, groupe III et en valeur relative (−G %) : 19,9±25,7, groupe I; 21,6±23,0, groupe II et 17,6±21,6, groupe III. Le phénomène de l’aube étant défini par un −G > 6,9 % (coefficient de variation biologique de la glycémie à jeun), sa fréquence est similaire dans les 3 groupes : 59 % (groupes I et III) et 70 % (groupe II). Les hypoglycémies asymptomatiques (glycémie −56mg/dl) sont plus fréquentes chez les plus de 60 ans : 0,17±0,39/patient/jour vs 0,04±0,13 (moins de 60 ans) (P=0,12).Chez les sujets au delà de −70 ans, les traitements antidiabétiques devraient prendre en compte le phénomène de l’aube pour diminuer l’exposition chronique au glucose. Ce contrôle doit s’exercer sans augmenter le risque d’hypoglycémie qui semble augmenter après 60 ans.