-L'utilisation des interférons (IFN) en neurologie se limite actuellement à la prise en charge thérapeutique de la sclérose en plaques. Dans cette affection, seuls les IFN beta sont utilisés.-Les progrès concernent essentiellement les formes rémittentes de la maladie. Les IFN bêta constituent danscette indication le traitement de premiere intention lorsque la prescription d'un traitement de fond parait justifié. De nombreux arguments ont démontré l'intérêt d'un traitement précoce. De façon globale et dans cette indication, les IFN bêta diminuent d'environ un tiers la fréquency des poussées ainsi que le risque de progression du handicap neurologique. Dans les formes secondairement progressives, l'indication d'un traitement par IFN bêta est discutée en raison de résultats plus mitigés. Les IFN beta diminuent également l'évolution des lésions à l'imagerie par résonance magnétique. La dose prescrite varie d'un IFN beta à l'autre. Si un effet dose existe probablement sur certains paramètres cliniques, il est difficile d'affirmer formellement que cette effet dose a une importance sur l'évolution du handicap à moyen et à long terme. Les effets secondaires sont en règle modérés malgré la survenue fréquente d'un syndrome pseudogrippal en début de traitement.-Au vu des données récentes, il est possible que certains patients puissent bénéficier d'un traitement par IFNbêta des la première poussée. En cas d'échec thérapeutique, outre la prescription de certains immunosuppresseurs, des espoirs sont fondés sur des combinaisons thérapeutiques incluant un IFN beta. Les IFN ont été également proposés avec des résultats peu convaincants dans d'autres indications notamment dans les polyradiculonévrites chroniques inflammatoires.
-Therapeutic strategies using interferons in neurology are limited to multiple sclerosis. In this disease, only beta interferons are used and now considered as a first line treatment in the relapsing-remitting forms of the disease.-Beta interferons have reduced the relapse rate by approximately 3% and also reduced the risk of disability progression.They have also favorably influenced the brain lesions on MRI. Numerous data have stressed the importance of starting treatment as early as possible. In the secondary form of the disease, the impact of beta interferons are still discussed. In some clinical endpoints, a dose-response has been demonstrated, probably related to the frequency of injections. Side effects are acceptable despite the high frequency of flu-like syndrome.-Recent data argue for beta interferon treatment after the first demyelinating episode in subjects at risk for early new relapses. In some patients, in cases of treatment failure, combination strategies, including beta interferons, should be addressed in the near future. Interferons were also tested with disappointing results in other neuro-inflammatory disorders, such as chronic inflammatory demyelinating neuropathies.