Nous avons mis en evidence, lors d'une precedente etude, une evolution differente des troubles de la vigilance diurne sous l'effet du traitement par PPC chez des patients porteurs d'un SAHS: dans le groupe 1 (n = 7), les tests iteratifs de delai d'endormissement (TIDE) s'etaient normalises apres 50 jours de traitement (16,4 +/- 2,2 min), alors qu'ils etaient restes pathologiques (6,2 +/- 1,9 min) dans le groupe II (n = 9).Afin d'evaluer l'evolution a long terme de la vigilance diurne sous PPC, cinq patients du groupe I et sept patients du groupe II ont beneficie d'une nouvelle polysomnographie suivie de TIDE, 4 ans apres le debut du traitement. Le poids ainsi que les resultats polysomnographiques et des TIDE ont ete compares initialement (T1), 50 jours apres le debut du traitement (T2), puis a 4 ans (T3).La difference significative de TIDE observee entre les deux groupes a T1 et T2 n'existait plus a T3 (groupe I: 12,4 +/- 5,9 min; groupe II: 9,7 +/- 5,9 min), en rapport avec une evolution differente des TIDE dans les deux groupes entre T2 et T3. En effet, alors que les TIDE du groupe I se stabilisaient entre T2 et T3, la valeur moyenne des TIDE du groupe II s'ameliorait nettement entre T2 et T3 (p = 0,05; test t de Student) pour se rapprocher de celle du groupe I.Ces resultats sont importants pour la prise en charge des troubles de la vigilance diurne des patients SAHS sous PPC en montrant que, meme en l'absence d'amelioration initiale apres les premieres semaines de traitement, une amelioration tardive est encore possible, necessitant ainsi la poursuite au long cours du traitement par PPC.