Le but de cette étude est de décrire les différents phénotypes du diabète cétosique en fonction des résultats d’anticorps antipancreatiques et du taux du peptide C de base et sous glucagon.Il s’agit d’une étude prospective portant sur 43 patients admis dans notre service pour une cétose ou acidocétose diabétique. Nous avons effectué le dosage des anticorps anti – pancréatiques (anti-GAD, anti-IA2) ainsi que le dosage du peptide C de base et après l’injection de 1 mg de glucagon. Une augmentation inférieure à 1,5 fois la base de peptide C définit une carence en insulin. Quatre sous-groupes de diabète cétosique ont été définis, en fonction de la présence ou de l’absence d’auto-immunité (A + ou A –) et de la function beta pancréatique (β + ou β –).Nous avons noté une prédominance masculine (81,4 %). L’âge moyen était de 39,3±12,2 ans (20–74 ans). Une histoire familiale de l’autoimmunité a été observée chez 14 patients dont 7 patients ayant des anticorps positifs. Une histoire familiale de diabète de type 2 a été trouvé dans 41,8 %. Nous avons constaté que 46,5 % étaient en surpoids. Les anti-GAD et anti A2 étaient positifs dans 30 % des cas. Le test au glucagon a confirmé la carence en insuline dans 48,8 % des patients. La prévalence des différents phénotypes du diabète cétosique sont les suivantes : A + β + : 11,6 %, A + β – : 25,5 %, A– β + : 23,5 % et A– β – : 39,5 %.La détermination du test de stimulation du peptide C utilisé pour évaluer la fonction résiduelle des cellules β associée à l’évaluation des anticorps anti-pancréatiques permettent de définir les nouveaux phénotypes du diabète cétosique autre que le type classique (A + β –) qui ne représente que le quart de notre population.