Le risque cardiovasculaire (RCV) global pour les diabétiques de type 1 (DT1) par rapport aux personnes sans diabète est augmenté de 2 à 3 fois chez les hommes, et de 3 à 5 fois chez les femmes. Autant les facteurs de RCV et les indications des statines sont bien élucidés chez les diabétiques de type 2, autant ces facteurs restent controversés chez les DT1 en dehors d'une néphropathie diabétiqueIl s'agit d'une étude transversale ayant inclus 40 patients présentant un DT1 évoluant depuis au moins 20ans en prévention cardiovasculaire primaire. Nous avons recueilli les données métaboliques cliniques et biologiques et calculé le risque cardiovasculaire en utilisant le score de Framingham.Il s'agit de 40 patients (24 hommes et 16 femmes) âgés de 39,8±9,6ans. L'ancienneté du diabète était de 26,97±6,02ans. Nous avons noté que les patients inclus avaient une HTA dans 22,5 % (associées à la néphropathie dans), des antécédents familiaux de DT2 et d'hérédité vasculaire dans respectivement 37,5 % et 7,5 %. De plus, 27,5 % de nos DT1 étaient tabagiques avec un indice de masse corporelle de 23,29 ± 3,87. L'HbA1c était de 10,3 ± 1,8 %.Le score de Framingham calculé était de 10,30±1,8 % les classant dans la catégorie de risque modéré de développer une maladie cardiovasculaire à 10ans. Ce RCV était plus élevé chez les hommes que les femmes (p=0,001). Concernant le bilan lipidique : cholestérol total = 4,40mmol/l±1,31, TG=1,23 mmol/l±0,8, HDL cholestérol= 1,07mol/l±0,44, LDL cholesterol = 2,77mmol/±1,15. Le LDLc était >2,6mmol/l chez 22 patients. Parmi ces 22 patients, 2 avaient une hypothyroïdie (TSH à 6,7 et 35).Nos résultats suggèrent que même après un recul d'au moins 20ans, le diabétique de type 1 a un RCV global modéré. Les anomalies lipi-diques peuvent être dues à une hypothyroïdie périphérique qui doit être éliminée avant la mise sous statines.