Depuis le décret du 24 mars 2003, tout acte à visée thérapeutique doit faire l’objet d’une étude dosimétrique permettant de définir, au cas par cas, l’exposition des différents organes. En pratique, ce type de calcul dosimétrique reste encore peu appliqué du fait de sa complexité d’exécution. Le calcul de la dose absorbée lors du traitement au 177Lu repose sur la quantification des images réalisées à l’111In. Une méthodologie semi-automatisée, permettant de corriger les images des principaux biais quantitatifs engendrés lors d’acquisitions planaires, a été développée afin d’être applicable dans les délais exigés en routine clinique. L’objectif du présent travail est de comparer l’activité calculée par imagerie avec l’activité théorique injectée dans un fantôme.Une solution radioactive de 1,69×10−4MBq/mL d’111In a été injectée dans des sphères de 22, 28 et 37mm de diamètre (fantôme NEMA). La quantification a été réalisée à partir des données scintigraphiques planaires et des volumes segmentés sur TDM. L’activité des sphères a été calculée après correction de la diffusion par fenêtrage en énergie, puis correction de l’atténuation et de l’auto-atténuation à l’aide des coefficients d’atténuation convertis aux énergies de l’111In, et enfin par la prise en compte du recouvrement d’organe et du bruit de fond grâce aux volumes segmentés TDM. Ces corrections ont été implémentées sur Image J. L’écart relatif entre l’activité calculée et théorique de chaque sphère à été calculé. Nous considérons la méthode adaptée lorsque l’écart est inférieur à 10 %.Le temps nécessaire à la quantification et segmentation des images a été en moyenne de 30minutes. Les activités calculées à l’aide des images corrigées ont été de 1,31 ; 2,10 et 4,55MBq soit, respectivement, une surestimation de +28,2 ; +9,3 et +1,3 %, respectivement, pour les sphères de 22, 28 et 37mm. D’après les critères définis ci-dessus, la méthode de correction est applicable pour les sphères de diamètre supérieur à 28mm. L’effet de volume partiel ainsi que les erreurs liées au recalage et à la segmentation semblent expliquer la surestimation de l’activité calculée pour les sphères de diamètre inférieure à 28mm. La durée totale du traitement des images dépend essentiellement de la complexité de la segmentation.Ces travaux préliminaires ont permis de développer un outil semi-automatique permettant une étude dosimétrique par imagerie planaire scintigraphique. Lorsque l’imagerie 3D n’est pas réalisable, la méthode 2D proposée représente une alternative applicable et performante en routine clinique.