Le risque d’allergie alimentaire semble accru chez les enfants atteints de reflux gastro-œsophagien et serait majoré par les traitements antisécrétoires. La majorité des enfants rapportant des réactions présumées allergiques aux aliments n’est pas atteinte d’allergie alimentaire. Un bilan est donc impératif pour éviter des angoisses familiales et des régimes d’exclusion préjudiciables. Les consultations régulières chez l’allergologue ont un impact favorable sur la reconnaissance des réactions anaphylactiques et leur prise en charge par l’entourage des enfants. Des « hot-lines » spécialisées, disponibles 24h/24, et des « écoles de l’allergie alimentaire » dispensées de façon ludique dans le cadre de centres de vacances semblent avoir un impact favorable sur la prise en charge des réactions anaphylactiques d’origine alimentaire par les parents et les enfants eux-mêmes. Enfin, la réactivité au blé varie avec la nature des aliments, la tolérance des biscuits n’excluant pas le risque de réaction à d’autres aliments contenant du blé. Si la prévalence des réactions présumées allergiques aux médicaments est élevée, il se confirme que, exception faite des réactions aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, la grande majorité des enfants rapportant des réactions de type allergique aux médicaments n’est pas atteinte d’hypersensibilité médicamenteuse. Il se confirme aussi, encore une fois, que les tests de réintroduction doivent être effectués de façon prolongée, au domicile, chez les enfants rapportant des réactions non immédiates aux médicaments, au risque d’infirmer à tort un diagnostic d’hypersensibilité médicamenteuse. Enfin, la désensibilisation aux venins d’hyménoptères est particulièrement efficace chez l’enfant, son efficacité perdurant pendant au moins 7–8ans, comme chez l’adulte.
Food allergy risk is increased in children with gastroesophageal reflux, and even more increased when these children are treated by anti-acids. Most children with suspected food allergy are not allergic to foods. Thus, a well-conducted allergological work-up is necessary to avoid familial anxiety and food evictions that may be harmful for the children. Frequent consultations at the allergist's office are associated with a better identification of severity and a better emergency treatment of anaphylactic reactions by the parents. Specialized 24h/24 helplines and educational support provided during activity holidays are associated with a significant benefit on management of food-induced anaphylaxis by the parents and the children themselves. Finally, reactivity to wheat may vary according to the wheat-containing foods administered to the children, and children tolerant to wheat cereal biscuits may react to other wheat-containing foods such as bread or pasta. If many children report suspected allergic reactions to drugs, only a few of these children are truly suffering from drug hypersensitivity, except for children reporting reactions to non-opioid analgesics, antipyretics and non-steroidal anti-inflammatory drugs. Once more, it is shown that drug challenges should be performed at home and prolonged in children reporting non-immediate reactions, at the risk of underdiagnosing drug hypersensitivity. Finally, hymenoptera venom immunotherapy is efficient in children, and its efficacity persists during 7–8 years at least.