Le diagnostic biologique de l'infection humaine à Borrelia burgdorferi sensu lato repose en pratique courante sur la mise en évidence chez les patients infectés de la production d'anticorps spécifiques. Les techniques sérologiques (Elisa, immunoempreinte) sont ainsi au premier plan pour ce diagnostic biologique. La recherche d'anticorps spécifiques s'effectue essentiellement dans le sérum et le LCR et, de façon anecdotique, dans le liquide articulaire des patients suspects de borréliose de Lyme. La mise en œuvre de ces techniques au sein des laboratoires nécessite une validation biologique préalable des méthodes utilisées selon des recommandations européennes. Ces techniques manquent toutes de sensibilité à la phase cutanée initiale de l'infection, la sérologie n'est donc pas indiquée à ce stade de la maladie. Les autres limites de l'interprétation de la sérologie de la borréliose de Lyme sont liées aux performances variables des sérologies par Elisa et au manque de standardisation des techniques par immunoempreinte (Western-Blot) et par conséquent à la difficulté de définir des critères de positivité communs en Europe. À côté de ces techniques diagnostiques indirectes, les techniques directes de détection des spirochètes par culture ou amplification génique in vitro sont plus lourdes à mettre en œuvre. Elles nécessitent la réalisation de prélèvements adéquats. Elles ne sont pas réalisées en pratique courante et sont réservées à certaines situations cliniques précises. Elles restent l'apanage des laboratoires spécialisés.
The biological diagnosis of Borrelia burgdorferi sensu lato infection is usually made by antibody detection in patient sera. Thus, serological testing (Elisa, immunoblotting) is essential for a biological diagnosis. Specific antibody detection is usually done in serum and CSF of patients suspected of Lyme borreliosis. Laboratories must follow European recommendations to validate these assays in routine practice. Antibody detection lacks sensitivity in the early cutaneous phase of the infection. Therefore, serological testing is not recommended for the diagnosis of erythema migrans. The interpretation of serology must take into account the variability of Elisa sensitivity and specificity and the lack of standardization for Western-blotting in Europe. Besides these indirect diagnosis techniques, there is also direct detection of spirochetes by culture or by in vitro DNA amplification but these require adequate samples. These molecular tests must not be performed routinely, but only for specific clinical situations and in specialized laboratories only.