Only limited data is available on the management of the chronic kidney disease-associated bone and mineral metabolism disorder (CKD-MBD) in the pre-dialysis stages of CKD in France. A better knowledge of current management habits could lead to an improvement in the implementation of international recommendations (KDIGO). The 3rd version of the French Phosphorus and Calcium Survey Photo-Graphe (Sanofi) included a cohort of CKD stages 4 and 5 patients, whose aim was to examine the prevalence of CKD-MBD and the quality of its management in patients under the care of 62 nephrologists from over 20 geographical regions in France. The study started in October 2011, i.e. one year after patient enrollment. We examined in particular the percentage of patients presenting with laboratory parameter abnormalities indicative of CKD-MBD who were not receiving adequate treatment. A total of 456 patients with CKD stage 4 and 154 with CKD stage 5 were studied. Their mean age was 72.9±14.2 years, and male/female ratio was 58/42. KDIGO targets of serum PTH for CKD stages 4 and 5 were not achieved in respectively 80 and 84% of the patients, for serum calcium in 8 and 22% and for serum phosphate in 12 and 46%. As a potential explanation, insufficient therapy was estimated to account for respectively 45 and 60% of insufficiently controlled secondary hyperparathyroidism, and for 36% of persistent hyperphosphatemia in stage 5. It should be noted that 55.5 and 57.5% of patients were receiving native vitamin D. In this national observatory, the management of CKD-MBD stages 4 and 5 appears suboptimal, especially as regards the control of secondary hyperparathyroidism, which remained untreated in nearly 50% of the patients. Hyperphosphatemia was also common and inadequately controlled in CKD stage 5. To improve the management of CKD-MBD, nephrologists need to be more aware of the importance of aiming for recommended laboratory targets and how this can be achieved.
Il y a peu de données sur la prise en charge des troubles du métabolisme minéral et osseux (TMO) de la maladie rénale chronique avant le stade de la dialyse en France. Une meilleure connaissance de la prise en charge actuelle pourrait conduire à une amélioration de l’implémentation des recommandations internationales (KDIGO). L’Observatoire national du métabolisme minéral et osseux Photo-Graphe (Sanofi), dans sa 3e version, a inclus une cohorte de patients aux stades 4 et 5 de la maladie rénale chronique (MRC) dans le but d’examiner les TMO de la MRC ainsi que la qualité de leur prise en charge chez des patients suivis par 62 néphrologues répartis dans 20 régions françaises. Les TMO et leurs traitements ont été étudiés en octobre 2011, soit 1 an après l’inclusion des patients. Nous avons examiné en particulier le pourcentage de patients ayant une anomalie des paramètres biologiques reflétant les TMO, mais ne recevant pas de traitement adéquat selon les recommandations des KDIGO. Au total, 456 patients au stade 4 et 154 au stade 5 ont été étudiés, avec un âge moyen de 72,9±14,2 ans et de sexe masculin dans 58 % des cas. Les cibles des KDIGO (stades 4 et 5) n’étaient pas atteintes dans respectivement 80 et 84 % des cas pour la PTH sérique, dans 8 et 22 % des cas pour la calcémie et dans 12 et 46 % des cas pour la phosphatémie. Une explication potentielle peut être une prise en charge médicamenteuse insuffisante estimée respectivement à 45 et 60 % pour l’hyperparathyroïdie secondaire (HPTS) et à 36 % pour l’hyperphosphatémie au stade 5. À noter que 55,5 et 57,5 % respectivement des patients aux stades 4 et 5 recevaient de la vitamine D native. Dans cet observatoire national, la prise en charge des TMO de la MRC aux stades 4 et 5 apparaît suboptimale, surtout pour ce qui concerne l’HPTS qui n’est pas traitée dans près de 50 % des cas. L’hyperphosphatémie est également fréquente et insuffisamment contrôlée au stade 5. Une amélioration de la prise en charge des TMO de la MRC passe par une sensibilisation des néphrologues à l’importance de viser les cibles biologiques et aux moyens d’y arriver.