L’évolution de la représentation de soi, de la stigmatisation et de l’écart entre corps réel et corps perçu a été peu étudiée après chirurgie bariatrique.Nous l’avons évaluée chez 36 femmes et 11 hommes, âgés de 47,11 ± 10,36 ans, en préopératoire et 5 à 9 mois après sleeve (n = 22) ou bypass (n = 25).Après chirurgie bariatrique, il existe une amélioration significative de l’autoévaluation de son apparence (2,37±0,6 vs 3,25±0,75 ; préop vs postop ; p < 0,001), de l’investissement de l’apparence (3,61±0,56 vs 3,89±0,5 ; préop vs postop ; p < 0,001) et de la satisfaction par régions corporelles (2,46±0,55 vs 3,2±0,56 ; préop vs postop ; p < 0,001). L’auto-dévaluation et le sentiment de stigmatisation diminuent significativement (respectivement 19,26±3,99 vs 16,89±4,15, p < 0,001 ; 15,38±5,14 vs 13,47±4,36, p < 0,05 ; préop vs postop), ainsi que le score de non-conformité à son idéal physique (3,34±1,05 vs 1,89±0,98 ; préop vs postop ; p < 0,001). Plus la perte de poids postopératoire est élevée, plus l’autoévaluation de l’apparence est bonne pour le corps entier et par région corporelle (r=0,35, p < 0,05 ; r=0,36, p < 0,05). L’amélioration de la qualité de vie psychique en postopératoire est associée à une amélioration de l’estime de soi (r=0,69, p < 0,001), de l’évaluation de son apparence générale (r=0,71, p < 0,001) et de la satisfaction des régions corporelles (r=0,58, p < 0,001), et à une diminution du sentiment de stigmatisation (r=– 0,66, p < 0,001).La chirurgie bariatrique améliore la représentation de soi et diminue le sentiment de stigmatisation et l’autoévaluation. Ceci sera à réévaluer afin d’appréhender ces changements en fonction de l’évolution pondérale.Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.