Dans le cadre de la déclaration des effets indésirables receveurs, nous avons recherché les patients immunisés dans le système érythrocytaire parmi les receveurs de concentrés de globules rouges compatibilisés en début d’année 2016 au CHU de Caen.Par requête sur l’application transfusionnelle de l’établissement, ont été listés les receveurs de CGR compatibilisés entre le 1/1 et 30/4/2016, dont le dossier a été demandé à l’EFS Normandie afin d’analyser les résultats des recherches d’anticorps irréguliers et les transfusions reçues. Un grade d’imputabilité transfusionnelle a ensuite été attribué aux immunisations ainsi détectées, selon les recommandations de l’hémovigilance.Parmi les 8485 CGR transfusés entre le 1/1 et 30/4/2016, 409 sont des CGR compatibilisés, transfusés à 95 patients, dont 27 de moins de 6 mois et 10 non immunisés (procédure, Ac anti-D résiduels, auto-Ac) qui ont été exclus.L’étude des dossiers EFS des 58 patients immunisés a permis d’identifier 10 patients dont l’immunisation est attribuée à une transfusion de façon certaine et 15 de façon probable ou possible, tandis que l’origine de l’immunisation reste indéterminée chez 27 patients (obstétricale, secondaire à d’autres transfusions.) et que 6 patients présentent une immunisation complexe (polyagglutination, sans spécificité.). Seule l’immunisation de 3 d’entre eux était connue, grâce à une RAI post-transfusionnelle.Cette méthode, bien que restrictive dans la mesure où elle repère seulement les patients immunisés et à nouveau transfusés au CHU, a permis d’améliorer la déclaration des immunisations transfusionnelles. Même si la transmission électronique des résultats immunohématologiques est un recours attendu, une collaboration rapprochée avec l’EFS reste indispensable à l’analyse et à la déclaration des immunisations en hémovigilance, y compris avec l’objectif épidémiologique de mieux connaître leur incidence et de les prévenir.