Le monde change. De nouveaux microbes apparaissent et d'anciennes maladies réapparaissent. Pour prévenir la dissémination des maladies épidémiques, il est essentiel de disposer au niveau de chaque pays de systèmes de surveillance efficaces, et notamment de laboratoires performants. Malheureusement, ces structures ont été pendant longtemps considérées comme non prioritaires dans de nombreux pays, et en conséquence privées des ressources nécessaires à leur fonctionnement.Dans le cadre de sa mission de sécurité sanitaire mondiale, l'Organisation mondiale de la Santé, et notamment son Bureau de Lyon, aide les pays à renforcer les connaissances et les compétences des personnels de laboratoire et à acquérir les structures et les ressources leur permettant de jouer leur rôle dans le domaine de la détection et de la réponse aux épidémies. L'article présente un nouveau programme de partenariat destiné à améliorer de façon pérenne la capacité des laboratoires de santé publique dans les pays en développement. Il a en effet été démontré que rassembler des organismes d'horizons différents permet de décupler les ressources et l'expertise nécessaires pour solutionner les problèmes de santé publique. Le modèle proposé fait appel à des partenariats individuels liant en un projet spécifique une institution de référence (le plus souvent, mais non exclusivement, d'un pays développé) et un laboratoire national de santé publique d'un pays en développement. Un réseau réunissant ces partenariats individuels permettra de superviser les programmes, de combler les lacunes et d'éviter les duplications, de mettre les succès et les bonnes pratiques en lumière, et sera un plaidoyer pour les partenariats.
The world is changing. New microbes have appeared and old diseases have re-emerged. To prevent international spread of epidemic diseases, effective national surveillance systems are essential and within these systems, public health laboratoires play a critical role. Sadly, in many countries, these structures have long been considered to be unimportant and consequently poorly-resourced.As part of its work towards global health security the World Health Organization, and notably its Office in Lyon, has been assisting countries to improve the knowledge and skills of laboratory staff and provide them with structures and resources to enable them to play their proper role in the detection of, and response to, epidemics which threaten public health. This document presents a new partnership programme which could be established to improve public health laboratory capacity in developing countries in a sustainable manner. Indeed bringing together different organizations from different sectors has been shown to be an effective means of leveraging more resources and expertise to tackle public health problems. A model is proposed by which individual laboratories in developing countries partner with specialized institutions (usually but not only) in developed countries to undertake specific projects. A network linking these individual partnerships will oversee the projects, share experiences, check for gaps and duplications, highlight successes and “best practices”, and advocate for the partnerships.