La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie singuliere a bien des titres. Elle l'une des maladies les plus frequentes de part le monde ; elle evolue progressivement vers l'aggravation souvent precipitee par des episodes d'exacerbation. L'exacerbation est frequemment prise en charge par le generaliste mais, en cas de gravite, elle necessite l'hospitalisation parfois en service de reanimation. Il n'y a pas de criteres objectifs pour definir l'exacerbation. Les trois criteres d'Anthonisen (augmentation du volume et de la purulence des expectorations, majoration de la dyspnee) sont actuellement a la base de la definition courante. L'exacerbation est dite de type 1 quand elle associe les trois criteres ensemble, de type 2 quand elle associe deux des trois criteres et de type 3 quand il existe un seul critere. Le probleme de l'antibiotherapie n'est pas resolu definitivement, cependant il y a de plus en plus de preuves en faveur de l'utilisation des antibiotiques notamment pour les exacerbations dans lesquelles il y a au moins deux des trois criteres d'Anthonisen ou bien les exacerbations necessitant une ventilation mecanique. La stratification en fonction de la comorbidite et de la severite du syndrome obstructif permet d'identifier les patients a haut risque et choisir l'antibiotique adapte a la resistance des germes. Les germes habituels comme Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae et Moraxella catarrhalis restent predominants chez les patients a risque modere ; un traitement a base d'amoxicilline-acide clavulanique ou de macrolides de seconde generation ou les nouvelles quinolones semble etre le plus approprie et le plus efficace. Chez ces patients, l'utilisation d'antibiotiques classiques comme l'amoxicilline n'est pas preconisee compte tenu du haut niveau de resistance bacterienne. Chez les patients plus ages et ayant un degre de morbidite et d'obstruction bronchique severe, a cote de la flore habituelle d'autres germes a Gram negatif, comme les enterobacteries et les pseudomonas, sont frequemment isoles ; la ciprofloxacine est probablement le traitement de choix. Dans l'avenir, il faut valider ces recommandations et cibler de facon plus objective les patients qui justifient une antibiotherapie et verifier le benefice reel des nouveaux antibiotiques par rapport aux plus anciens.
Chronic obstructive pulmonary disease (COPD) is common and has an increasing worldwide prevalence. Patients with COPD may experience several acute exacerbations of their disease. These are usually treated by general practitioners, although severe exacerbations must lead to intensive care. The most commonly used definition of an acute exacerbation of COPD is a subjective increase of dyspnea, sputum volume and/or purulence, according to Anthonisen's criteria. Although the role of infection in exacerbation of COPD remains controversial and incompletely understood, there is an increasing evidence that patients with severe episodes such as those requiring mechanical ventilation and those with at least two of the three cardinal symptoms of exacerbation should undergo antibiotic therapy. Stratification of patients into risk categories can identify high-risk patients and allow targeted antimicrobial therapy, particularly at resistant organisms. Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae, and Moraxella catarrhalis are the predominant organisms in patients with mild to moderate comorbidity and impairment of lung function. In this group of patients resistance to sz-lactams antibiotics such as ampicillin is high and treatment with antibiotics such as amoxicillin-clavulanic acid, or second generation macrolide, or new quinolones are expected to be cost-effective. In older patients with severe comorbidity and poor underlying lung function, beside the usual respiratory organisms, other Gram-negative organisms, including Enterobacteriaceae and Pseudomoans species, are frequent. For this group, quinolones such as cirpofloxacin are probably the most suitable agents. In the future, we will need more prospective studies to corroborate and validate the current guidelines, in order to select patients who will really benefit from antibiotherapy and to determine if new antibiotics have significant clinical and economic advantages over standard ones.