On se souvient de la polémique soulevée, dans les années 80, par des publications épidémiologiques établissant un lien entre mortalité par asthme et consommation (ou surconsommation) régulière des β-mimétiques à courte durée d’action. Voilà que l’histoire se répète en 2006 avec la publication d’une grande étude attirant l’attention sur une possible relation entre mortalité et morbidité par asthme et utilisation des β-mimétiques à longue durée d’action dans le traitement de fond de l’asthme. Aux États-Unis, cette étude a été jugée suffisamment sérieuse par la toute puissante FDA pour justifier la mise en place d’un avertissement sur les préparations de β2-mimétiques longue durée d’action et même sur les associations fixes en contenant. Sur ce sujet brûlant, cette controverse se propose, à la lumière des connaissances les plus récentes sur les mécanismes physiopathologiques de ces bronchodilatateurs, de faire le point sur le réel rapport bénéfice risque de ces médicaments dont on ne peut nier l’efficacité dans le traitement de l’asthme.
We all remember the controversy that arose in the 1980s by reports of epidemiologic studies, which established an association between deaths of asthmatics and regular use (or overuse) of short-acting beta-2 agonists. Now, the same story is back again with the publication last year of a large study showing a possible relationship between asthma mortality and morbidity and regular use of long-acting beta-2 agonists. In the US, this publication was considered serious enough by the powerful FDA to justify imposing a “black box” warning label on long-acting beta-2 agonist preparations and even on long-acting beta-2 agonist/inhaled steroid combinations. To deal with this hot topic in light of the most recent data on the pathophysiologic mechanisms of these bronchodilators, we intend to make clear the real benefit/risk ratio of these drugs whose efficacy in the management of asthmatic patient cannot be denied.