De manière générale, les valeurs de référence pour les taux de PTH sont fixées à partir de petits échantillons d’individus apparemment en bonne santé, sans prendre en considération leur statut en vitamine D (concentration en 25OHD) ou d’autres potentiels modulateurs du taux de PTH.Notre étude avait donc pour objectif d’évaluer la distribution et les percentiles extrêmes des taux plasmatiques de PTH au sein d’un large échantillon d’adultes, en stratifiant selon le statut en vitamine D, l’âge, le sexe, le statut pondéral et les apports en calcium.Cette étude transversale était basée sur 1824 adultes de type caucasien âgés de 35–60 ans participant à l’étude SU.VI.MAX (1994). Les concentrations plasmatiques en 25OHD et PTH ont été mesurées par un immuno-essai à électroluminescence. Les percentiles extrêmes des taux plasmatiques de PTH ont été déterminés sur l’ensemble de l’échantillon puis en fonction du statut en vitamine D : participants avec une concentration en 25OHD = 20ng/ml et ≥ 30ng/ml.Chez les participants avec un taux plasmatique de 25OHD = 20ng/ml, le 97,5e percentile des taux plasmatiques de PTH était de 45,5ng/L. En utilisant cette valeur comme référence, 5 % des participants avec des taux de 25OHD < 20ng/ml présentaient des taux élevés de PTH correspondant à un hyperparathy-roïdisme secondaire. Chez les sujets présentant un statut en vitamine D normal (25OHD=20ng/ml), le 97,5e percentile des taux plasmatiques de PTH étaient plus élevés chez les sujets en surpoids/obèses (51,9 vs. 43,5ng/L chez les sujets dont l’IMC <25kg/m 2 ).La valeur de référence pour le taux plasmatique de PTH dans cette population avec un statut normal en vitamine D était nettement inférieure à la valeur fournie actuellement par le constructeur du kit de dosage (65ng/L) et était variable selon le statut pondéral. Ces résultats pourraient donc contribuer à l’amélioration du diagnostic des hyperparathyroïdismes primaires et secondaires et ainsi à leur prise en charge.