Utilisation du système biphasique aqueux comme alternative à la concentration des œufs d’Ascaris lumbricoides, avec séparation non toxique des résidus fécaux et des graisses
Objectifs
Les entéroparasites humains sont considérés comme un sérieux problème de santé publique dans les pays sous‐développés situés dans des régions du monde aux climats tropicaux, subtropicaux et équatoriaux. L'examen parasitologique des matières fécales (EPMF) permet généralement de diagnostiquer ces parasites, à l'aide de techniques classiques et/ou de kits commerciaux, conduisant à des tests de sensibilité faible à modérée, dus à l'utilisation de solvants chimiques destructeurs pour les structures du parasite et résultant en excès de substances adipeuses et de résidus digestifs dans leurs lames microscopiques. Afin d'améliorer l'efficacité de ces tests/examens, cette étude visait à étudier une nouvelle alternative à l’EPMF, avec l'utilisation du Système Biphasique Aqueux (SBA).
Méthodes
Pour cela, quatre SBA contenant du poly (éthylène glycol), du PEG (PEG‐4000 et PEG‐6000), du phosphate dipotassique et du citrate de sodium à différentes concentrations ont été évalués avec des échantillons de matières fécales contenant des œufs d’Ascaris lumbricoides.
Résultats
Le SBA constitué de PEG‐4000 et de phosphate dipotassique, à des concentrations respectives de 55% poids/poids et 20% poids/poids, a obtenu des résultats satisfaisants à 100% par rapport à la technique conventionnelle du TF‐Test, en termes de préservation et de concentration des œufs de A. lumbricoides, avec une séparation adéquate des résidus digestifs, sans utiliser de centrifugeuse ni de solvants chimiques pouvant détruire les parasites.
Conclusions
Cette étude présente le SBA comme un nouveau principe technique peu coûteux pour la détection des œufs de parasites dans l’EPMF. La nouvelle technique est simple, rapide, non toxique, n'endommage pas le parasite et ne nécessite pas de centrifugeuse.