Objectif
Evaluer les paiements directs de la poche et les dépenses de santé catastrophiques chez les patients sous traitement antirétroviral (ART) au Vietnam et modéliser les paiements catastrophiques dans différents scénarios de cotisation lorsque le financement principal de l’ART passera à l'assurance santé sociale.
Méthodes
Enquête transversale basée sur l’établissement, sur 843 patients dans 42 établissements de santé représentatifs de 87% des patients sous ART en 2015.
Résultats
Grâce aux donneurs et au financement du gouvernement, aucun paiement n’était perçu pour les médicaments antirétroviraux. Les autres dépenses de santé étaient d'environ 66 $ par personne par an (IC95%: 30 à 102 $) dont 15 $ (7 à 22 $) étaient directement pour les services de santé liés au VIH, en grande partie, des tests de laboratoire. Ces paiements entraînaient un taux de paiements catastrophiques de 4,9% (IC95%: 3,1%‐6,8%) et 2,5% (IC95%I: 0,9%‐4,1%) de taux de paiement catastrophique pour les services de santé liés au VIH. Environ 32% des répondants ont déclaré qu'ils étaient admissibles à l'assurance santé sociale sans cotisations. Si les patients devaient payer 20% des coûts de l’ART dans le cadre de l'assurance santé sociale, le taux des paiements catastrophiques s’élèverait à 8% (IC95%: 5,5% ‐10,0%) et si les patients sans assurance santé devaient payer tous les coûts de l’ART, le taux des paiements catastrophiques parmi tous les patients serait de 24% (IC95%: 21,1%‐27,4%).
Conclusions
Les dépenses de santé et catastrophiques étaient nettement moins élevées que dans les études précédentes, bien que diverses méthodes puissent expliquer certaines différences. La cotisation de 20% exigée par l'assurance santé sociale présenterait une charge financière additionnelle pour 0,6% à 5,1% des patients sous ART. Assurer l'accès à l'assurance santé pour tous les patients sous ART empêcherait un niveau encore plus élevé des difficultés financières.