Objectif
Examiner l'association entre le voyage (récence du voyage, intensité de la transmission au lieu de destination par rapport à l'origine et la durée du voyage) et les cas confirmés de paludisme en Ouganda.
Méthodes
Etude cas‐témoins dans les établissements de santé dans les régions montagneuses (~2200 m), et à l'orée des ces régions (~1500 m) avec ajustement pour d'autres covariables.
Résultats
Dans le site de montagne, les patients qui avaient récemment voyagé dans des régions d'intensité de transmission plus élevée que les zones du domicile étaient près de sept fois plus susceptibles d'avoir un paludisme confirmé que ceux qui n'avaient pas voyagé (OR = 6,9; p = 0,01, IC 95%: 1,4–33,1). Dans la zone à l'orée des régions montagneuse, il y avait une association statistiquement significative entre le voyage et le paludisme (OR = 2,1; p = 0,04, IC95%: 1,1 à 3,9).
Conclusions
Pour les zones montagneuses, les autorités sanitaires doivent tenir compte des migrants lors de la conception des programmes de lutte contre le paludisme. Les interventions de lutte devraient inclure des campagnes d'information rappelant les résidents dans ces zones du risque d'infection du paludisme suite au voyage et fournir des moustiquaires supplémentaires pour les migrants à utiliser lors du voyage. Les autorités sanitaires pourraient améliorer le diagnostic dans les établissements de santé dans les zones montagneuses en ajoutant l'histoire de voyage dans les définitions de cas de paludisme. Lorsque les données de surveillance de routine sont utilisées pour évaluer l'impact des interventions sur la charge du paludisme dans les zones montagneuses, les autorités sanitaires et les donateurs devraient veiller à ce que seuls les cas de la région et non les «cas importés» sont comptés.