La nécessité de rentabiliser le coût élevé des projets d'irrigation localisée subventionnés par l'État implique des évaluations continues des performances d'irrigation des systèmes. Cependant, peu d'études s'intéressent aux performances une fois le système installé, entraînant une surestimation de la performance actuelle de l'irrigation. Cette étude, conduite au Tadla, porte sur un projet d'irrigation localisée (10 000 ha) avait deux objectifs: améliorer la productivité de l'eau et réduire la pression sur les ressources en eaux souterraines. Les résultats de l'étude ont montré une uniformité de distribution satisfaisante en dégradation lente, 3–4 ans après son installation, ce qui souligne les dysfonctionnements potentiels si le matériel n'est pas renouvelé. Les agriculteurs sur‐irriguent les différentes cultures, inférant une facture d'eau élevée et leur endettement, et une tension accrue sur la distribution de l'eau dans le réseau. L'utilisation de l'eau souterraine s'est poursuivie après la reconversion, principalement pour juguler les crises de l'eau de surface. Le défi consistera à n'utiliser les eaux souterraines que dans des cas exceptionnels pour éviter leur surexploitation. Une première étape serait d'adopter des pratiques d'irrigation plus efficientes. Le succès des projets est entre les mains des agriculteurs et des gestionnaires, expliquant la nécessité d'évaluations continues. © 2019 John Wiley & Sons, Ltd. © 2019 John Wiley & Sons, Ltd.