Objectif
La population microbienne joue un rôle important dans la génération de l'odeur axillaire par la transformation de sécrétions naturelles inodores en molécules odorantes et volatiles. Un nombre limité d’études par culture traditionnelle et de recherches moléculaires ont été réalisées pour caractériser le microbiome axillaire humain dans des échantillons de prélèvements de petite taille. En outre, seules quelques‐unes de ces études ont tenu compte des variations interpersonnelles à travers l’âge, le sexe ou la race/l'origine ethnique, et aucune n'a inclus les trois variables dans une seule et même recherche. Le but de cette étude est de caractériser le microbiome de sujets sains est de réunir différents groupes d’âge, sexes et races/origines ethniques dans un échantillon important.
Méthodes
Les échantillons de frottis cutanés de l'aisselle ont été recueillis sur 169 sujets sains. Le microbiome axillaire a été analysé par ISpro, une technique cliniquement validée d'empreinte ADN à haut débit.
Résultats
Les résultats indiquent que les sujets séniors (55 ans et plus) ont tendance à présenter un plus grand nombre de bactéries que les adultes plus jeunes (d'un âge défini). La diversité des bactéries odorantes, par exemple, de type corynebacterium, augmente avec l’âge. Parmi les trois races/origines ethniques étudiées, les populations asiatiques présentent une composition microbienne unique par rapport aux populations caucasiennes et hispaniques, ce qui pourrait contribuer aux différents profils d'odeur observés dans les races/origines ethniques prises en compte.
Conclusion
Le microbiome axillaire varie selon l’âge, le sexe et la race/l'origine ethnique. Cette étude fournit une connaissance fondamentale sans précédent sur la flore axillaire en fonction de l’âge, du sexe et de la race/l'origine ethnique.