Une thèse de l’article est de montrer la spécifité de la vie religieuse des immigrés polonais en France. Il semble qu’elle a deux causes principales. D’abord elle résulte d’une union profonde des sentiments religieux et patriotiques qui s’est opérée lors de derniers siècles d’histoire de la Pologne. Elle est dûe aussi à la psychologie de l’émigrant qui, comme déraciné, veut garder quelque chose de stable, dans ce cas-là sa religion. L’auteur cite des exemples qui veulent montrer la spécifité religieuse des milieux polonais en France. H fait remarquer aussi qu’il est nécessaire de distinguer l’intégration économique ou civique de l’émigrant et de ses descendants et son intégration religieuse qui est un problème toujours très délicat et beaucoup plus complexe que les autres quand il s’agit de l’assimilation dans la société d’accueil. Car il est plus facile de s’adapter au nouveau mode de travail et de vie civique qu’à d’autres formes de religion dont les' manifestations extérieures se sont formées pendant les siècles. La vie religieuse des émigrés polonais en France a passé, pendant 50 ans, par les différentes épreuves: un déracinement, l’indifférence religieuse des milieux ouvriers français, les écoles laïques et la crise religieuse actuelle. Mais, malgré la régression de la pratique religieuse, elles n’ont pas réussi à ébranler l’attachement des Polonais à leur foi. C’est un fait qu’on constate dans ces groupes des fidèles qui ont eu de la chance de garder les prêtres polonais.