Lors d’une intracytopasmic sperm injection (ICSI), la méthode utilisée en routine pour le choix du spermatozoïde à injecter reste la sélection en fonction de sa mobilité et de sa morphologie. Cependant, dans les cas d’oligoasthénotératozoospermie (OAT) sévère ou encore d’azoospermie non obstructive nécessitant l’utilisation de spermatozoïdes testiculaires, le recours à d’autres méthodes est indispensable pour faciliter cette étape-clé. En amont, la technique de préparation du sperme semble, selon certains auteurs, limiter le taux de fragmentation de l’ADN spermatique et ainsi améliorer l’issue de l’ICSI. Par ailleurs, l’intracytoplasmic morphologically selected sperm injection (IMSI) représente potentiellement une technique de choix dans certaines indications particulières comme les tératozoospermies sévères ou encore les échecs répétés en ICSI conventionnelle. D’autres méthodes basées sur la structure du spermatozoïde, comme l’observation de la biréfringence de la tête, ou basées sur sa fonction, telles que la capacité de liaison à l’acide hyaluronique ou à la zone pellucide, présentent probablement un intérêt, mais celui-ci reste encore à démontrer. Enfin, en cas d’akinétozoospermie, des tests fonctionnels comme, en premier lieu, le test à la pentoxifylline, le Hypo-Osmotic Swelling Test (HOS-test) ou, dans une moindre mesure, l’impulsion laser permettent de repérer les spermatozoïdes vivants. Toutefois, des études sur de plus larges séries sont nécessaires afin d’évaluer plus précisément l’intérêt de ces méthodes et leurs indications avant d’envisager leur mise en pratique à une plus grande échelle.
The selection of the individual spermatozoon in ICSI is routinely performed by the observation of its motility and morphology. However, in case of severe oligoasthenozoospermia or non-obstructive azoospermia needing the use of testicular sperm, other methods are necessary to help the embryologist making this choice. According to some authors, sperm processing before ICSI seems to limit the DNA fragmentation index, and in this way improve ICSI outcomes. Moreover, IMSI is potentially a good option in some specific indications such as severe teratozoospermia, or repeated ICSI failures. Other methods based on sperm structure, as sperm head birefringence observation, or based on its function, like the hyaluronic acid or zona pellucida binding capacity, could be of interest, but still need to be confirmed. Finally, in case of akinetozoospermia, the use of functional tests, such as pentoxifylline test, HOS-test, or to a lesser extent laser touch, makes the selection of viable spermatozoa easier. Nevertheless, studies on larger series have to be conducted to evaluate and precise the interest of each of these methods and their indications, before considering an application on larger scale.