Peripheral vascular disease (PVD) is associated with a high risk of cardiovascular events after an acute coronary syndrome (ACS). The impact of suboptimal risk-factor control and drug prescription on morbidity and mortality rates in patients with PVD following an ACS remains to be established.To assess whether a global atherosclerosis management programme and optimal secondary prevention could benefit high-risk PVD patients after an ACS.A total of 851 ACS patients underwent an intensified intervention focusing on evaluating risk factors and atherosclerosis lesions, and on optimizing treatment and education. We compared its impact on long-term risk factors, medication observance and cardiovascular outcomes in patients with coronary artery disease (CAD) alone (n=715, 84.0%) and with both CAD and PVD (n=136).At a median follow-up of 18.6months, both groups reached recommended secondary prevention goals and showed no significant differences in rates of drug prescription. PVD was not associated with minor cardiovascular events (hazard ratio [HR] 1.32, 95% confidence interval [CI] 0.57–3.02) but remained independently associated with major (HR 2.15, 95% CI 1.12–4.13) and total (HR 1.76, 95% CI 1.05–2.93) cardiovascular events. Compared to patients with CAD alone, this risk was significantly higher in CAD patients with both PVD and diabetes (HR 2.87, 95% CI 1.52–5.43), but not in PVD patients without diabetes (HR 1.35, 95% CI 0.71–2.56) or diabetic patients without PVD (HR 1.11, 95% CI 0.68–1.81).Despite optimization of risk-factor control and drug prescription after ACS, patients with both PVD and diabetes carry a 2.9-fold higher risk of cardiovascular events at 18-month follow-up versus patients with CAD alone. This excess risk was not significant in PVD patients without diabetes or in diabetic patients without PVD.
La présence d’une artériopathie périphérique (AP) est associée à un haut risque d’évènement cardiovasculaire (CV) après un syndrome coronarien aigu (SCA). La responsabilité du contrôle insuffisant des facteurs de risque et de la prescription médicamenteuse sur cette morbimortalité élevée n’a pas été établie chez ces patients.Huit cent cinquante et un patients consécutifs ayant présenté un SCA ont bénéficié d’une intervention intensive visant à évaluer les facteurs de risque résiduels, la charge en athérome, et à optimiser les traitements et l’éducation thérapeutique et diététique. Nous avons comparé l’impact de ce programme à long terme sur l’équilibre des facteurs de risque, le maintien du traitement et les événements cliniques dans deux groupes : groupe 1 avec atteinte coronaire seule (n=715 ; 84,0 %) ; groupe 2 avec coronaropathie et AP (n=136 ; 16,0 %).Au terme d’un suivi médian de 18,6mois, les objectifs de prévention secondaire ont été atteints dans les deux groupes qui ne présentaient pas de différence en termes de prescriptions médicamenteuses. La présence d’une AP n’est pas associée à un sur-risque d’évènements CV mineurs (HR 1,32 ; 95 % CI 0,57–3,02) mais reste un facteur indépendant de survenue d’évènement CV majeur (HR 2,15 ; 95 % CI 1,12–4,13) et d’évènement CV total (HR 1,76 ; 95 % CI 1,05–2,93) (p<0,05). Ce risque est significativement plus élevé chez les patients porteurs d’une AP et d’un diabète (HR 2,87 ; 95 % CI 1,52–5,43 ; p=0,0012), mais pas chez ceux ayant une AP sans diabète (HR 1,35 ; 95 % CI 0,71–2,56 ; p=0,35), ni chez ceux ayant un diabète sans AP (HR 1,11 ; 95 % CI 0,68–1,81 ; p=0,68) en comparaison avec les patients avec atteinte coronaire seule.Malgré l’optimisation du contrôle des facteurs de risque CV et des prescriptions médicamenteuses, les patients diabétiques avec AP ont un risque d’événement CV à 18mois d’un SCA 2,9 fois plus élevé que les patients avec coronaropathie seule, mais cet excès de risque n’est pas significatif en cas d’AP chez les non-diabétiques, ni chez les patients diabétiques sans AP.