Des études épidémiologiques ont montré que la concentration de SHBG (sex hormone binding globulin) est inversement associée au risque de diabète de type 2. Les mécanismes impliqués demeurent mal connus.Notre objectif était d’étudier la relation entre la concentration plasmatique de la SHBG et la glycémie, chez des sujets sains et des patients dysmétaboliques et de déterminer si cette relation était influencée par le contenu hépatique en graisses et d’autres hépatokines (FGF 21, Fétuin A).Nous avons étudié deux cohortes: celle des employées de France Telecom (n=1716) et celle de patients dysmétaboliques (n=292) avec dosage d’adipokines et dont un sous-groupe (n=150) a bénéficié d’une mesure quantitative de la stéatose hépatique, de la graisse viscérale par IRM.Dans la cohorte Telecom, la concentration de SHBG était inversement corrélée à la glycémie à jeun (r=−0,13; p=0,0001) et à l’HbA1c (r=0,11, p=0,0002) après ajustement pour l’IMC. Les concentrations de la glycémie à jeun et de l’HbA1c diminuaient en fonction des quartiles de SHBG [1 er vs 4 ème quartile: (0,91±0,12 vs 0,86±0,08mmol/l; p=0,0001) et (5.16±0,6 vs 4.97±0,5; p=0,002) après ajustement pour l’âge, l’IMC et la consommation d’alcool]. Une association similaire était retrouvée chez les patients dysmétaboliques. Dans cette cohorte, après ajustement pour l’âge et le tour de taille, la concentration de SHBG était associée aux triglycérides (β=−0,17, p=0,002), à FGF 21 (β=−0,18, p=0,002), à l’adiponectinémie (β=0,11, p=0,05), mais non à la graisse intra-hépatique (p=0,07) ou viscérale (p=0,07).La relation inverse entre la SHBG et l’HbA1c restait significative après ajustement pour l’adiponectine, FGF 21 ou le contenu hépatique en graisses.La SHBG est inversement associée à la glycémie à jeun et à l’HbA1c, quel que soit le profil métabolique. Cette relation est indépendante du degré de stéatose, des concentrations de FGF 21 et d’adiponectine.