Anemia is frequent in oncology. We debate the decision-making process of erythrocyte transfusion in palliative care situation from a case report. A patient with a prostatic metastatic cancer was in palliative situation with asthenia and coronary symptom. We analyze, in this particular case that does not describe reality of normal practice, the decision-making process of erythrocyte transfusion. These transfusions were based, in this case, on the evaluation of oncology prognosis, the short-term vital threats, life project and clinical safety of the transfusion. The patient has received 5 erythrocyte transfusions in 4 months until a multidisciplinary meeting decided to stop transfusion because of poor prognostic situation and bad tolerance of the act. This patient could be a collegial model used to measure the reasonable nature of prescription depending on the purpose and the goal of the patient but does not allow generalization. Although there is low risk of erythrocyte shortage, it seems important to train doctors to reduce abusive transfusion and define transfusion thresholds. Different levels of erythrocyte transfusion security would raise the issue of management of several stocks. Erythrocyte transfusion in palliative care can be considered subject to prognostic information and the palliative aim of the transfusions, multidisciplinary decision-making, during short hospitalizations and with evaluation of the act and consequences for the patient.
L’anémie est une situation courante en cancérologie et les transfusions sont fréquentes. Nous questionnons le processus décisionnel des transfusions de concentrés de globules rouges en situation palliative exclusive à partir d’un cas clinique. Il s’agissait du cas singulier d’un patient suivi pour un cancer prostatique métastatique en situation palliative avec une anémie symptomatique (asthénie, douleurs angineuses). Nous analysons dans ce cas particulier, qui ne décrit pas la réalité des pratiques habituelles, le processus décisionnel des transfusions reposant sur l’évaluation du pronostic oncologique, les menaces vitales à court terme, le projet de vie et la tolérance de l’acte transfusionnel. Ce patient a reçu 5 concentrés de globules rouges en 4 mois avant qu’une décision collégiale propose un arrêt des transfusions devant une mauvaise tolérance de l’acte et une aggravation du pronostic. Cet exemple pourrait être un modèle de collégialité utilisé pour mieux mesurer le caractère raisonnable ou non des prescriptions en fonction de l’objectif et du sens, sans que cela soit automatisé. Même s’il existe un faible risque de pénurie des concentrés de globules rouges, il semble important de former les médecins pour limiter les transfusions abusives et définir les seuils transfusionnels. Différents niveaux de sécurité des concentrés de globules rouges poseraient le problème de la gestion de plusieurs stocks. Les transfusions de concentrés de globules rouges en situation palliative peuvent s’envisager sous réserve de collégialité, d’annonce pronostique, d’information claire de l’objectif palliatif symptomatique, lors de courtes hospitalisations et après réévaluation de la pertinence des transfusions pour le patient.